Maraboud’ficelle

Le lundi 25 septembre 1978, Willy (aka William Leymergie) vient présenter aux téléspectateurs de « Récré A2 » un nouveau concept. Dans le but de concevoir un « feuilleton » en bande-dessinée, Willy a besoin de recevoir les idées des enfants. Pour cela, ils doivent, par carte postale, envoyer leurs coordonnées à l’émission pour qu’ils puissent être contactés lors de la séquence « Maraboud’ficelle » dès mercredi prochain.

Cabu intègre l’équipe de Récré A2 dès la rentrée 1978. Il dessine en direct lors de l’émission. Si ses caricatures sont l’objet de différentes séquences (« L’écran magique », « Dessine moi un Cabu »…), on retient surtout sa collaboration avec Willy pendant laquelle il propose un exercice interactif avec le public auquel il tient tant: c’est « Maraboud’ficelle ».
« Je venais de Charlie Hebdo. On s’étonnait de ma présence chez Dorothée. Mais pour un dessinateur, c’est le public idéal. Tous les enfants dessinent jusqu’à 12 ans. »

Soit via un appel au standard SVP, soit présents sur le plateau, les enfants participent aux oeuvres du dessinateur en lui proposant des thèmes, en jouant à compléter les lignes d’un objet pour former d’autres ou encore en créant un scénario complet au fil des semaines.

Le 07 mars 1980, le pétrolier « Tanio » coulait au large des côtes bretonnes. Environ 10 000 tonnes de pétrole sont déversées en mer. 8 marins périssaient et une nouvelle marée noire souillait la Bretagne.
Dans la séquence « Maraboud’ficelle », Cabu et William Leymergie dénonce cette situation tragique grâce aux dessins humouristiques du caricaturiste.

En Octobre 1980, le duo Willy / Cabu propose un album BD tiré de cette expérience télévisuelle mêlant humour et science-fiction.

 

La séquence devient un pilier de l’émission « Récré A2 » notamment le mercredi après-midi. Maître Cabu, devant ses grandes feuilles de papier jaune, s’amuse à concocter des histoires plus absurdes les unes que les autres et se délecte en « harcelant » la pauvre Dorothée dotée, depuis, d’un nez devenu plus célèbre que celui de Cyrano.

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