Chantal Goya fait de la figuration aux Studios de Boulogne. Pour assurer la promotion de ses chansons, elle passe régulièrement dans des émissions de télévision. Jean-Luc Godard la remarque et voit en elle la jeune fille moderne qu’il imaginait pour son film « Masculin Féminin », qui sort en 1966. Elle y apparaît aux côtés de Jean-Pierre Léaud, Marlène Jobert et Brigitte Bardot.
1966 : « Masculin Féminin » de Jean-Luc Godard
Chantal Goya : Madeleine Zimmer
Jean-Pierre Léaud : Paul
Marlène Jobert : Élisabeth
Paul, tout juste démobilisé, est à la recherche d’un travail et milite contre la guerre du Viêt Nam. Il est amoureux de Madeleine, une jeune chanteuse qui se préoccupe plus de sa réussite dans le métier que des manifestations sentimentales de son ami. Paul finit par trouver un emploi dans un institut de sondage où il est chargé de faire une enquête sur les principales préoccupations des Français. Il habite provisoirement chez deux de ses amies.
À la sortie du film, l’actrice reçoit un Prix d’interprétation des mains de Monica Vitti au festival de Sorrente. Puis elle rejoint la prestigieuse agence d’artistes William Morris et enchaîne, deux ans après, avec « L’Amour c’est gai, l’amour c’est triste » de Jean-Daniel Pollet, réalisateur discret, proche des auteurs de la Nouvelle Vague. « Je ne me souviens plus vraiment de lui, il est mort, non ? », se demande Goya qui, dans ce film, joue une provinciale égarée recueillie par un tailleur burlesque (Claude Melki), une prostituée (Bernadette Lafont) et son amant souteneur (Jean-Pierre Marielle). « Si je n’ai pas de souvenirs de Pollet, c’est qu’il n’était jamais sur le plateau, il était en pleine crise avec sa petite amie. Marielle et Lafont réécrivaient le script et me donnaient leurs indications. Je n’arrive pas à me projeter dans un personnage quand je lis un scénario, j’ai besoin qu’on me le raconte. » (Source: Trois couleurs.fr
1967 : « Quand Ludwig part en manoeuvre » (Wenn Ludwig ins Manöver zieht) de Werner Jacobs
Hansi Kraus : Ludwig Thoma
Heidelinde Weis : Cora Reiser
Elisabeth Flickenschildt : Aunt Frieda
Chantal Goya : Mélanie
L’armée prussienne vient en Bavière pour un exercice militaire. Ils tentent de démontrer leur supériorité mais c’était sans compter sur les farces astucieuses de Ludwig.
1968 : « L’amour c’est gai, l’amour c’est triste » de Jean-Daniel Pollet
Claude Melki : Léon
Bernadette Lafont : Marie
Jean-Pierre Marielle : Maxime
Chantal Goya : Arlette
Léon, un tailleur timide et rêveur du Faubourg Saint-Antoine travaille et vit dans son appartement avec sa sœur, Marie. Celle-ci, concubine de Maxime, y exerce officiellement comme voyante, mais Léon, qui ne se doute de rien, apprendra que ce n’est qu’une couverture pour vendre ses charmes, et que Maxime est également son souteneur. Marie fait la connaissance d’Arlette, une jeune provinciale débarquée de Morlaix, arrivée à la capitale par désespoir, et l’accueille. Léon en tombe secrètement amoureux…
Elle joue ensuite dans des films réalisés notamment par Pierre Tchernia, Philippe Labro et Didier Kaminka.
Enceinte, elle est contrainte de décliner une proposition de rôle dans L’Étau d’Alfred Hitchcock et se voit remplacée par Claude Jade.
1969 : « La promesse » (ou L’Échelle blanche) de Robert Freeman
Jacqueline Bisset : Wendy Sinclair
Giselle Pascal : Florence
Jean-François Maurin : François
Chantal Goya : Monique
Ayant survécu à un terrible accident de la route qui a coûté la vie à ses parents, François, 11 ans, recueilli par son oncle et sa tante dans leur maison de campagne, s’enferme confusément dans un univers de solitude et de rêveries plutôt morbides. Mais l’arrivée d’une belle jeune anglaise, Wendy Sinclair, accessoirement amante du maître de maison, change brusquement la donne : s’instaure entre l’enfant et la jeune femme une complicité inattendue qui arrachera peu à peu ce premier à son isolement et cette dernière à l’emprise d’hommes qui la convoitent.
1969 : « Tout peut arriver » de Philippe Labro
Jean-Claude Bouillon : Philippe Marlot
Catherine Allégret : la veuve
Prudence Harrington : Stella
Chantal Goya : Chantal
De retour en France après quelques mois passés aux États-Unis, un journaliste part à la recherche de sa femme.
1974 : « Les Gaspards » de Pierre Tchernia
Michel Serrault : Jean-Paul Rondin
Philippe Noiret : Gaspard de Montfermeil, chef des « Gaspards »
Chantal Goya : Marie-Hélène Rondin, sa fille
Michel Galabru : le commissaire Lalatte
Annie Cordy : Ginette Lalatte, sa femme
Gérard Depardieu, Jean Carmet, Roger Carel, Jacques Legras, Gérard Hernandez…
Jean-Paul Rondin est libraire à Paris, près du Panthéon. Il est mécontent car sa boutique est située près d’un chantier de rénovation de la ville ordonné par le ministre des Travaux publics. Un soir, la fille de Rondin disparaît brusquement après avoir quitté son groupe d’amis. Le commissaire Lalatte pense qu’il s’agit d’une fugue. Rondin décide de mener seul son enquête et d’aller explorer les sous-sols de Paris.
La disparition d’une vingtaine de touristes venus visiter les catacombes va finalement inciter Lalatte à réagir, d’autant que, parallèlement, certains objets disparaissent des musées et que des aliments sont volés dans les caves ou sous-sols des commerçants du quartier.
Il s’agit en fait de l’œuvre d’un groupe militant de la mouvance hippie, « les Gaspards » qui habitent les sous-sols de Paris. Menés par leur chef, Gaspard de Montfermeil, ils ont enlevé ces individus afin que les travaux cessent et que le ministre cède.
1975 : « Trop, c’est trop » de Didier Kaminka
Sacré casting pour ce film
Georges Beller : Georges
Philippe Ogouz : Henri
Didier Kaminka : Didier
Claude Jade : Patricia
Chantal Goya : Carole
Darry Cowl, Daniel Gélin, Bernard Menez, Pierre Richard, Rufus, Patrick Topaloff, Jean Carmet, Les Charlots, Daniel Prévost, Yves Robert, Jacques Rouland…
Didier, Philippe et Georges, tout comme Edina, sont nés le même jour, à la même heure, dans la même pièce, alors que la guerre touchait à sa fin. Quelques années plus tard, à l’école, les trois garçons courtisent, chacun à sa manière, la jolie Edina que ces marques d’affection laissent tout à fait indifférente, au point qu’elle n’hésite pas à les dénoncer lorsqu’ils se font trop pressants. Punis, rejetés, méprisés, Didier, Philippe et Georges décident de vaincre en s’unissant. A trente ans pourtant les trois amis n’ont toujours pas atteint leur but et ils se désespèrent d’y parvenir un jour, d’autant qu’Edina a bel et bien disparu. Une nouvelle fois, ils tentent de l’oublier en se livrant à toutes sortes de débauches. En vain, le coeur n’y est pas, et l’image d’Edina – souvenir obsédant et merveilleux – vient leur rappeler la promesse faite jadis.
1978 : « Le Temps des vacances » de Claude Vital
Eléonore Klarwein : Marie
Nathalie Delon : Martine, la mère de Marie
François-Eric Gendron : Laurent, le professeur de mathématiques
Jean-Loup Lafont : Thierry
Chantal Goya y joue son propre rôle
Jean Lefebvre, Bernard Menez, Thierry Le Luron, Gérard Chambre (Premier animateur de Récré A2)
Dans « l’école de la Vallée », à l’approche des vacances, la vie des élèves va être bouleversée par l’arrivée d’un nouveau professeur.
Entre temps, la chanteuse a raté presque toutes ses auditions, souvent parce qu’elle paraissait trop jeune. Elle s’est même parfois fait renvoyer. « J’ai des anecdotes effrayantes. J’étais venue pour un film de Marcel Carné. Il me donnait beaucoup d’ordres, trois mètres devant, quatre mètres à gauche, deux mètres à droite… Je lui ai dit : “Oh ! Mais Godard ne fait pas tout ça !” Et j’ai aussi fait des trous dans le buffet prévu pour la scène suivante. J’ai été virée. Ensuite, c’est Claude-Autant Lara qui voulait me rencontrer. Lui, il faisait des travellings avec sa chaise à bascule, il avançait et il reculait. Je lui disais : “Arrêtez, je vais vomir !” Alors j’ai été encore virée. J’allais à la boulangerie prendre un éclair au chocolat pour me consoler. » (Source: Trois couleurs.fr
En 2001, Chantal Goya fait son grand retour sur la scène média avec une apparition dans le film « Absolument fabuleux » dans lequel elle interprète son propre rôle et offre une version de « Bécassine » remixée dans une robe « branchée » signée Jean-Paul Gaultier.
2001 : « Absolument fabuleux » de Gabriel Aghion
Josiane Balasko : Edith « Eddie » Mousson
Nathalie Baye : Patricia « Patsy » Laroche
Marie Gillain : Safrane Vaudoye
Vincent Elbaz : Jonathan
Eddie et sa meilleure amie Patsy, quinquagénaires florissantes, flambent leur vie par les deux bouts. Ce qui n’est pas du goût de Safrane, la fille sage d’Eddie, qui, tout en préparant Polytechnique, tente de mettre un peu d’ordre dans la vie débridée de sa mère.
Extrait de 69 minutes sans chichis du 24/03/2017:
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