De passage dans les studios de la Plaine Saint-Denis, on a eu envie d’al­ler prendre des nouvelles de Jacky sur son émis­sion, le JJDA. Ses souve­nirs du Club Do, son boulot d’at­ta­ché de presse avec Gains­bourg, ses costumes mythiques, son salaire, Antoine de Caunes, le Grand Jour­nal : il nous en a raconté de belles.

Doro­thée sera à Bercy pour fêter les 30 ans de la salle vendredi soir (4 décembre), vous serez avec elle ?
Non, pas cette fois car elle chan­tera un de ses titres seule. Quand j’ai fait Bercy et l’Olym­pia avec elle en 2010, c’est parce que je chan­tais « Qu’il est bête » (un titre sorti en 1984 ndlr) avec elle, et que le bête c’est moi !

Mais tout va bien, vous êtes toujours bons amis ?
Bien sûr ! On s’en­tend très bien, on a bossé ensemble pendant 20 ans, je la voyais même plus que ma femme ! On s’est vus tous les jours pendant 20 ans donc là on ne se voit pas tous les jours, mais on s’ap­pelle.

Vous devez en avoir des souve­nirs et des anec­dotes du Club Doro­thée, à nous racon­ter…
Oh la la oui, je pour­rais vous racon­ter 20 ans de souve­nirs ! Surtout quand on voya­geait autour du monde. Par exemple, on partait souvent en bateau pour tour­ner et Jean-Luc Azou­lay, qui était le produc­teur du Club Doro­thée, adorait me voir sur un bateau parce que j’en ai la phobie et que je suis très frous­sard, et il me faisait filmer en sachant que j’avais peur, ce qui donnait des trucs pas possi­bles… Je voulais qu’il me donne plus du texte pour ne pas flip­per mais il ne le faisait pas… Je râlais à l’époque mais avec le recul, je trouve ça super drôle.

Hormis Rémi (des Musclés) et Ariane, il y a eu d’autres couples au Club Do ?
Non ! Ils sont tombés amou­reux et ont eu deux enfants, mais pour le reste chacun avait sa chacune. On était tous comme frères et sœurs, c’était la famille. Il n’y a pas eu de scan­dales sexuels.

Ça gagnait bien le Club Doro­thée ?
Oui, on gagnait bien notre vie.

Combien ?
Oh, c’est gênant.

Il y avait des diffé­rences de salaires entre vous tous ?
On avait tous le même salaire sauf Doro­thée, mais elle était direc­trice de l’unité jeunesse de TF1, et inter­prète de chan­sons qui se vendaient par millions donc elle gagnait plus que nous, mais c’est logique !

On vous arrê­tait beau­coup dans la rue à l’époque ?
Tous les jours, et même encore main­te­nant.

Les gens sont bien­veillants ?
Oui car on a une bonne image. La phrase qui revient souvent, c’est : « Vous avez bercé mon enfance » . Car j’ai aussi fait Récré A2 (émis­sion pour enfants diffu­sée de 1980 à 1986 ndlr) ! Les gens qui me recon­naissent ont entre 27 (pour le Club Doro­thée) et 60 ans (pour Les Enfants du rock et Chorus– émis­sions diffu­sées entre 1978 et 1986 ndlr). Il n’y a que les enfants qui ne me recon­naissent pas… Alors qu’à l’époque il n’y avaient que les enfants qui me recon­nais­saient.

Vous avez eu des fans cinglés ?
Non, pas du tout. Que des fans très respec­tueux. Je n’ai jamais connu l’agres­si­vité.

Vous avez été atta­ché de presse de Gains­bourg, Bob Marley, Alain Bashung, et Peter Gabriel (entre autres), et vous avez reçu de nombreux grands artistes dans votre émis­sion Platine 45 (dans les années 80) : quel est votre meilleur souve­nir avec un people ?
Quand Gains­bourg, pour qui j’ai été atta­ché de presse pendant 8 ans, m’a présenté Cathe­rine Deneuve. Il avait écrit un album pour elle et je m’en suis occupé. C’était sur Hôtel des Amériques, le film de Téchiné (1981). Il m’a présenté Cathe­rine Deneuve et Isabelle Adjani. J’avais 33 ans à l’époque. Ça c’est un beau souve­nir !

D’ailleurs, vous aussi avez eu du succès en tant que chan­teur.
J’ai été au Top 50 avec Tétéou (avec Lio, en 1985) ! Et puis j’ai chanté avec Doro­thée, pour des comé­dies musi­cales.

Vous préfé­rez chan­ter ou animer ?
Ah non, la chan­son c’était un gimmick. C’était pour rigo­ler. Je me consi­dère comme un anima­teur, un présen­ta­teur. Mais je suis un peu atypique parce que j’ai fait plein d’émis­sions diffé­rentes : Récré A2 pour les enfants, Platine 45 qui était la première émis­sion de clips vidéos pour teena­gers, et Les Enfants du rock pour les rockers. Jacky, c’est un person­nage !

En parlant des Enfants du Rock, vous y avez travaillé avec Antoine De Caunes. C’était comment ?
Bien ! J’ai aussi fait l’émis­sion Chorus avec lui (de 1978 à 1981). J’étais le premier présen­ta­teur muet, je ne disais rien, j’étais face caméra et pendant qu’il parlait je lui mettais les doigts dans le nez.

Qu’avez-vous pensé de son passage au Grand Jour­nal ?
C’était légi­time : Antoine, c’est l’ADN de Canal+. Il a démarré avec eux en 1984 (date de créa­tion de la chaîne) avec une émis­sion géniale sur le rock’n’­roll en direct. Il est resté à Canal depuis, c’était normal qu’il remplace Deni­sot. Ça ne m’a surpris. Je n’ai pas pensé « Où ont-ils été le cher­cher ? ». Ils ont été le cher­cher à Canal !

Que dire de son évic­tion du programme ?
Il a une émis­sion très bien qui s’ap­pelle l’Émis­sion d’An­toine, un talk-show qui passe tous les vendre­dis à 22h45. Mais Le Grand Jour­nal, ce n’était pas lui. Il n’était pas produc­teur, il ne déci­dait de rien. Il faut regar­der son émis­sion, c’est bien. C’est lui qui décide. Je le connais, j’ai travaillé avec lui pendant 5 ans, je sais ce qu’il sait faire. Et je sais ce qu’il ne sait pas faire.

Et Maïtena Bira­ben aux commandes du Grand Jour­nal, vous en pensez quoi ?
Moi j’aime bien Maïtena Bira­ben, mais je la préfe­rais quand même au Supplé­ment, je trouve qu’elle c’était plus son truc. Mais c’est une bonne anima­trice, et c’est surtout une très bonne inter­vie­weuse. Il faut lais­ser le temps faire son effet, ils ont commencé il y a trois mois…

Vous avez joué dans Les Mystères de l’Amour : c’est comment ?
Bah c’était cool, je jouais Jacky, anima­teur (rires). Je les connais tous depuis 20 ans ! J’ai connu Hélène en 1992, j’ai fait des tour­nées avec elle , j’ai présenté son spec­tacle, je faisais la première partie, le Jacky Show. Hélène c’est une amie. On se voit avec Patrick (Puyde­bas ndlr, Nico­las dans Hélène les garçons). Les Mystères, ça cartonne sur TMC !

Vous avez animé Miss Natio­nale en 2010 : elle est sympa Gene­viève de Fonte­nay ? Vous le refe­riez ?
Oui, j’ai animé Miss Natio­nale car c’était produit par IDF1. Gene­viève est très sympa ! Et oui, je le refe­rai si on me le demande. D’ailleurs tous les ans, je fais Miss JJDA dans mon émis­sion. Depuis 7 ans, il y a un concours.

Vous gagnez bien votre vie aujourd’hui ?
Eh bien, c’est diffé­rent. Je suis sur IDF1, pas sur TF1, mais ça va. Je gagne moins bien que chez AB Produc­tions mais globa­le­ment je gagne bien car je fais d’autres choses à côté.

Où déni­chez-vous vos fameux costumes fantai­sie ?
Je vais cher­cher moi-même le tissu au marché Saint-Pierre dans le 18ème, et je les fais faire sur mesure chez Bara­cu­da’s, boule­vard Roche­chouard dans le 9ème.

Vous avez de nouveaux projets en cours ?
J’ai deux projets : un one-man show que j’ai écrit et que j’ai­me­rais bien faire ; et un livre-objet sur Serge Gains­bourg, mais pour ça il faut que j’at­tende encore un accord de ses héri­tiers.

Le JJDA, aka Jacky Jour­nal d’Aujourd’hui, du lundi au vendredi à 17h30 sur IDF1.

VOICI – LE LUNDI 7 DÉCEMBRE 2015 PAR ANAIS DELCROIX

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