Petit je m’émerveillais devant les films mêlant animation et prises de vues réelles que j’appelais alors « film-dessin-animé », on me comprenait mais ce n’était certainement pas le bon terme. Je parle bien des films avec incrustation soit d’un personnage en chair et en os dans un décor ou une scène en dessin animée comme Mary Poppins dans le parc, soit un personnage en dessin animé incrusté dans une scène live comme le dragon dans « Peter et Elliot ».
C’est un genre rare car je crois cher et compliqué à réaliser. Aujourd’hui, on parle de « film hybride ». L’avènement de la 3D et des images de synthèse rend le genre incontournable aujourd’hui bien que beaucoup moins poétique.
Je ne retiendrais donc dans cette liste que les films donc l’animation est faîte « à l’ancienne ».

– Out of the Inkwell (1919)
Max et Dave Fleischer imaginent un clown qui prend vie sur sa toile et qui s’en extirpe pour vivre de drôles d’aventures dans des courts métrages expérimentaux afin de démontrer l’utilité de son invention le rotoscope.

 
– Alice Comedies (1923)
Réalisée avant l’arrivée de Mickey Mouse, les studios Disney propose une série de courts métrages parmi lesquelles une petite fille réelle voyage dans un univers animé.
Alors que la faillite est proche, Walt Disney regroupe ses tous derniers deniers et parvient néanmoins à réaliser un petit film : « Alice’s Wonderland », en quelques sortes le pilote de la série « Alice Comedies ». Il embauche une petite fille de quatre ans, Virginia Davis, pour jouer Alice découvrant le pays de Cartoonland, réalisé lui en dessin animé. Ce court-métrage constitue le tout premier film où Disney effectue un mélange entre acteurs réels et dessins animés.
Le tout premier opus « Alice’s Day at Sea » sort ainsi au cinéma le 1er mars 1924.
La série comporte au total 57 épisodes muets de 1924 à 1927. Au cours de la production, Virginia Davis sera remplacée successivement par Margie Gay puis Lois Hardwick.
En 1927, Walt Disney se lasse du mélange des acteurs réels aux toons. Il stoppe net les « Alice Comedies » et débute une nouvelle série entièrement en dessins animés cette fois-ci : « Oswald, le lapin chanceux ».

-Les Trois Caballeros (1944)
Long-métrage de Norman Ferguson, Clyde Geronimi, Jack Kinney mettant en scène Donald et ses nouveaux amis sud-américains qui lui font découvrir leur culture. Au fil des voyages, nos héros rencontre la danseuse Aurora Miranda qui danse au côté de Donald dans la séquence « Baia », cette scène démontre le niveau atteint par le studio dans la synchronisation des mouvements des acteurs et des toons en créant l’illusion de la crédibilité des scènes fabriquées. Le résultat est bluffant tant Donald semble avoir rejoint le monde des humains.
L’une des scènes présente Dora Luz se reflétant dans les yeux de Donald visiblement séduit par la danseuse. Carmen Molina s’offre le luxe de danser avec des cactus.
La technique, nommée « projection arrière », consiste à projeter les personnages animés sur un écran de 4m30 x 6m10 situé derrière les acteurs jouant sur une scène. Mais cette technique augmentait le risque de rendre les personnages animés flous en raison de leur taille démultipliée et de la seconde prise de vue. Certaines animations ont toutefois été ajoutées après la seconde prise directement sur les photostats.

– Escale à Hollywood (1945)
« Anchors Aweigh » est un film musical américain en Technicolor réalisé par George Sidney.
L’une des plus fameuses scènes du film est celle ou Gene Kelly danse avec la souris Jerry crée par le studio Hanna-Barbera, sur « The Worry Song » comme quoi quand le chat, Tom, n’est pas là, les souris dansent bel et bien. Cette scène nécessita une année complète de tournage. À l’origine, les producteurs voulaient mettre en scène Mickey Mouse pour cette scène, mais Walt Disney refusa que son personnage soit utilisé dans un film de la MGM.
Le film obtient, en 1946, l’Oscar de la meilleure musique d’une comédie musicale ».

– Mélodie du Sud (1946)
Cette comédie musicale de Harve Foster et Wilfred Jackson est adaptée des « Contes de l’Oncle Rémus » (Tales of Uncle Remus) de Joel Chandler Harris, parus entre 1880 et 1905.
« Song of the South » met en scène trois contes de Harris se déroulant dans le vieux Sud américain dont les héros sont des esclaves et leurs maîtres dans une plantation de coton.
Bien que l’histoire soit située après la Guerre de Sécession, les éléments à caractère raciaux sont fortement présents, par les paroles et les attitudes des personnages réels ou d’animation.
Malgré la guerre et ses répercutions financières, Disney veut rester présent dans les salles de cinéma. Il souhaite entreprendre un film en prises de vues réelles mais, en même temps, ne veut pas décevoir son public qui le reconnait désormais comme le maître de l’animation.

Pour contrebalancer l’utilisation abondante des prises de vues réelles, Walt Disney s’implique dans le projet pour ne pas faire de l’animation le parent pauvre du film en assistant à de nombreuses réunions lors de sa production. Le long-métrage comprend plus d’un quart d’animation, soit 25 minutes, découpées en trois séquences, construites chacune autour d’une chanson.
Au cours de la chanson « Zip-a-Dee-Doo-Dah », l’Oncle Rémus se promène dans un paysage animé avec de nombreux animaux peints qui virevoltent autour de lui. Lors du tournage, la position de James Baskett avait été mal calibrée pour le début de la chanson. Il y avait donc un gros risque de dérapage budgétaire car la bévue a été remarquée très tardivement. Walt Disney a alors l’excellente idée de demander à placer la caméra devant l’acteur en gros plan dissimulant les décors animés puis, quand il commence à chanter, d’enlever rapidement le cache donnant alors l’impression d’une explosion de couleurs pour son entrée dans le monde animée. Cette idée simple a donné sûrement la scène la plus impressionnante et visuelle de tout le film.
Enfin, la technique de l’interaction a été inversée lors du final où les personnages animées gambadent dans un décor réel avant que celui-ci ne se transforme en un magnifique couché de soleil animé.
C’est peut-être là la recette du succès puisque cet extrait lui vaut l' »Oscar de la Meilleure Chanson » en 1948.

– Danny, le petit mouton noir (1948)
« So Dear to My Heart » est le 14e long-métrage d’animation des studios Disney réalisé par Harold D. Schuster et Hamilton Luske. En juin 1946, Disney signe un contrat de distribution avec RKO pour 4 films devant comporter de l’animation. Alors que le tournage des scènes avec acteurs prend fin au printemps 47, Disney se doit d’ajouter près de 15 minutes d’animation. La réalisation des séquences animée retarde considérablement la sortie tant elles nécessitent du temps. Elles n’apparaissent d’ailleurs aujourd’hui pas indispensables au déroulement de l’histoire. Elles se contentent simplement de transmettre au jeune héros certains conseils et autres leçons de morale.
« Danny, le petit mouton noir » marque une étape dans l’évolution du studio vers la production de films « live » permettant ainsi la firme de se diversifier dans ses productions.

– Mary Poppins (1964)
« Mary Poppins » est un film musical américain de Robert Stevenson adapté du roman éponyme de Pamela L. Travers. Pour le réaliser et lui donner toute sa magie, il a fallu déployer de l’ingéniosité et utiliser de nombreuses techniques comme le « sodium vapor process », ancêtre du « fond bleu », portée au crédit d’Ub Iwerks dès « Mélodie du Sud » ou le « matte painting », un nouveau procédé qui consiste à placer devant la caméra une plaque de verre où a été peint un élément du décor.
L’une des techniques habituelles, la « rétro-projection », impliquant le tournage des acteurs après l’animation, est écartée au profit du tournage des prises de vues réelles, sur lesquelles les animateurs ont ajouté par la suite les rôles secondaires animés.
Toutes ces efforts d’imagination seront récompensés par l' »Oscar des meilleurs effets visuels » en 1965.

A noter que Pamela L. Travers avait explicitement refusé toute utilisation de l’animation mais Walt Disney, lors de l’écoute de la chanson « Jolly Holiday » (Jolie promenade en VF) qui comprend un quatuor de garçons de café, imagine des manchots et ne résiste pas à l’idée de les ajouter via l’animation.

– L’Apprentie Sorcière (1971)
Dans cette comédie musicale fantastique de Robert Stevenson avec Angela Lansbury, la séquence d’animation a été réalisée sous la direction de Ward Kimball, et, selon Leonard Maltin, un célèbre critique américain, cela se ressent par le fait que les personnages animés sont dessinés de manière amusante. Dans cette longue séquence, on retrouve de nombreux animaux joueurs de football et des spectateurs.
Si le film rencontre un succès plus mitigé que « Mary Poppins », Maltin note toutefois que la séquence mêlant animation et prises de vues réelles dépasse en qualité les précédentes tentatives dans ce genre. Il évoque le voyage d’Églantine et ses amis depuis les pages d’un livre vers l’île de Naboombu à bord d’un lit enchanté. Pour Maltin, l’action est rapide et frénétique avec des interactions impressionnantes entre acteurs et personnages d’animation.

– Dunderklumpen ou le coffret d’or (1974)
Ce film suédois réalisé par Per Åhlin raconte les péripéties d’un petit personnage animé solitaire nommé Dunderklumpen. Lors de la nuit de la Saint Jean, il entre dans la chambre de Jens et de sa petite sœur Camille pour leur voler leurs jouets et s’en faire ses nouveaux amis.
Les jouets prennent alors vie grâce à l’animation.

– Peter et Elliott le Dragon (1977)
Dans ce film de Don Chaffey , Elliott est le seul personnage en animation. Dans le projet initial, il devait rester invisible tout au long du film. Les animateurs insistèrent pour qu’il apparaisse au moins à la fin, puis obtinrent petit à petit des séquences supplémentaires, portant sa présence à vingt-deux minutes.
Certains effets spéciaux du film ont nécessité la superposition de trois scènes: un premier plan en prises de vues réelles, le dragon animé au deuxième plan et enfin un fond en prises de vues réelles.

– Qui veut la peau de Roger Rabbit? (1988)
L’auteur de fantaisie et de science-fiction Gary K. Wolf publie en 1981 un roman à suspens dans le Los Angeles des années 1940 où des personnages de dessins animés cohabitent avec des humains. Le réalisateur Darrell Van Citters, animateur sur « Rox et Rouky » (1981), y voit la possibilité de mélanger animation et prises de vues réelles et propose à son employeur le studio Disney d’acheter les droits.
Le scénario est assez éloigné des productions Disney avec son humour mordant, son côté sexy et son intrigue parfois violente. Le budget nécessaire sera également conséquent. Heureusement, Robert Zemeckis et Steven Spielberg rejoignent le projet, ce qui convainc le studio de produire le film.
Zemeckis souhaite un grand fiction d’action avec une véritable interaction entre animation et prises de vues réelles ainsi pour la première fois les personnages animés attrapent « réellement » des objets.
Spielberg parvient à convaincre plusieurs studios de « prêter » leurs personnages pour qu’ils apparaissent dans le film avec parfois certaines conditions. Ainsi Donald Duck de Disney apparaît autant de temps que Daffy Duck de Warner dans une scène de duel au piano, de même Mickey Mouse et Bugs Bunny partagent une scène. Spielberg n’a pas réussi à obtenir les droits de certains personnages comme Popeye, Tom et Jerry, Casper le gentil fantôme ou les Terrytons.

Le film a été tourné à Los Angeles et aux studios d’Elstree près de Londres. L’animation, prise en charge par le producteur associé Don Hahn, a été répartie entre deux studios, l’un à Burbank dans les studios Disney sous la direction de Dale Baer et un nouveau studio créé à Londres sous la direction de Richard Williams, tandis que les effets spéciaux ont été réalisés par Industrial Light & Magic.
Les scènes en prises de vues réelles ont été tournées avec des caméras VistaVision équipées d’une technologie de « Motion control » qui ont permis une meilleure intégration des animations. Des mannequins en plastique ont été utilisés pour figurer les personnages animés durant les répétitions afin d’habituer les acteurs à diriger correctement leurs regards lors des prises avec des personnages imaginaires. La plupart des scènes où les personnages animés manipulaient des objets réels ont été tournés en studio et ont requis des effets spéciaux de type bras robotisé ou manipulation avec filins comme les marionnettes. Pour les scènes où Roger Rabbit apparaissait avec des acteurs en prises de vues réelles, le comédien Charles Fleischer (la voix de Roger Rabbit) donnait la réplique hors-caméra à ses partenaires en portant des oreilles de lapin, des gants jaunes et une salopette rouge, une tenue semblable à Roger Rabbit.

L’animation a été réalisée en postproduction et a duré 14 mois. La première phase pour les animateurs et artistes de layout a été de « rotoscopier » les scènes en prises de vues réelles, ce qui consiste à prendre des photos noir et blanc des scènes que l’on nomme photostats afin de s’en servir comme base pour placer les feuilles de dessin pour l’animation. En raison des mouvements de caméras rapides de Zemeckis, les animateurs ont été confrontés au défi de ne pas faire sauter et bondir partout les personnages. 25 animateurs principaux et une centaine d’autres venus d’Angleterre, du Canada, d’Amérique, d’Europe et d’Australie ont réalisé à Londres les 56 minutes d’animation. L’équipe Disney en Californie réalise 10 minutes supplémentaires.
Après que l’animation brute eut fini, les cellulos ont été filmés sans décors de fond sur un banc-titre avant d’être envoyé aux techniciens d’effets spéciaux d’ILM afin d’appliquer les filtres lumineux spéciaux sur les personnages animés. Cela a permis de leur donner du volume et l’illusion qu’ils sont affectés par les éclairages des scènes. Enfin, les images d’animation ont été recomposées avec les prises de vues réelles. L’un des effets les plus difficiles du film concerne la robe de Jessica Rabbit dans la scène du club de jazz en raison des paillettes réfléchissantes et qui a nécessité un effet optique créé en filtrant la lumière au travers d’un sac plastique griffé par de la paille de fer.

– Cool World (1992)
Cool World est le dernier film en date réalisé par Ralph Bakshi, cinéaste spécialisé dans les dessins animés et qui avait déjà commis plus tôt la première adaptation du Seigneur des anneaux (1978), ainsi qu’un long-métrage d’après Fritz le chat (1972) de Robert Crumb
L’existence de Jack Deebs (Gabriel Byrne), célèbre dessinateur de la BD « Cool World », prend un tour inattendu : à la moindre occasion, la réalité se désagrège pour le transporter dans un univers issu de son imagination. Là, il est séduit par la créature de rêve Holli Would (Kim Basinger), tandis que le détective Franck Harris (Brad Pitt), lui aussi prisonnier de cet univers délirant, joue les empêcheurs de dessiner en rond.
Scénario parfait pour un film hybride mais qui devait être bien différent à son origine. Ralph Bakshi souhaitait réaliser un film d’horreur en animation, racontant l’histoire d’un toon et d’un dessinateur qui couchent ensemble, ont un enfant qui va se rendre dans le monde réel pour tuer son père qui l’a abandonné.Le scénario a été profondément remanié par le producteur, sans que Bakshi n’en sache grand-chose. D’où l’histoire, par endroits bancale ou obscure à l’image de son atmosphère.
A la différence de Roger Rabbit, le monde des doodles est rendu par des décors réels, non de la pure animation. Les décors sont parfois en matte painting, mais il s’agit parfois d’éléments en 2D, en trompe-l’œil, autour desquels la caméra se déplace librement. De plus, l’image est traversée régulièrement et sans raison de dessins à moitié finis : si cette ville doodle représente les bas-fonds du monde de « Roger Rabbit », rien d’anormal à ce que s’y trouvent des crayonnés. A la différence de Roger Rabbit, le monde des doodles est rendu par des décors réels, non de la pure animation. Les décors sont parfois en matte painting, mais il s’agit parfois d’éléments en 2D, en trompe-l’œil, autour desquels la caméra se déplace librement. De plus, l’image est traversée régulièrement et sans raison de dessins à moitié finis : si cette ville doodle représente les bas-fonds du monde de Roger Rabbit, rien d’anormal à ce que s’y trouvent des crayonnés. »

-Qui a peur du diable? (1993)
« Evil toons » est un film fantastique d’horreur de Fred Olen Ray avec David Carradine, Arte Johnson, Dick Miller et un loup féroce qui prend la forme d’un cartoon qui attaque violemment et sexuellement l’une des filles.

– Last Action Hero (1993)
Danny, grâce à un ticket de cinéma magique, se retrouve projeté dans le 4ème volet des aventures de son héros favoris Jack Slater interprété par Arnold Schwarzenegger.
De nombreuses références à la marque fictive de l’univers Looney Tunes, ACME, apparaissent dans le film (sur une caisse d’explosifs, sur un camion de glaces, sur une pile de cartons…). Un vidéo-club porte l’inscription « ACME Video » sur sa porte d’entrée, puis on peut lire « ACME Construction » sur la grue de chantier dans la scène sur le toit de l’hôtel. Enfin, une enseigne ACME apparaît dans le monde réel, lors de la scène où Danny est rattrapé par Jack après que l’éventreur l’a jeté du toit.
Alors que Dany tente de prouver à Jack Slater qu’ils sont dans un film, il aperçoit un chat détective tout en animation ce qui ne surprend en rien le héros bodybuldé.

– Space Jam (1996)
Après le succès en 1988 de « Qui veut la peau de Roger Rabbit? » de Walt Disney Pictures mêlant acteurs et animation, Warner Bros Animation a mis huit ans à trouver un projet similaire. Le film de Joe Pytka, mêle images d’animation des Looney Tunes et de vrais humains dont Michael Jordan. Le film comprend de nombreuses vedettes du basket-ball venus faire un simple caméo ainsi que l’acteur Bill Murray.
Le réalisateur du long-métrage n’est pas un cinéaste très connu au moment où le projet voit le jour. Il a fait ses armes dans le milieu de la publicité et quelques clips musicaux (en majorité pour Michael Jackson), et son expérience dans le cinéma se résume à un long-métrage, « Deux dollars sur un tocard » sorti en 1989.
Mais parmi les publicités qu’il a tournées pour « Nike », Joe Pytka a réalisé un drôle de spot en 1992 dans lequel il fait se rencontrer Michael Jordan et Bugs Bunny le temps d’une pub. En ressort un clip qui contient une bonne partie de l’ADN de Space Jam.

La publicité sort pendant le Super Bowl 1992 et fait fureur. Ce qui va donner quelques idées à la Warner, rassurée de voir que son personnage est encore d’actualité et qu’elle peut l’associer à Michael Jordan.

En 1995, si les effets spéciaux numériques commencent à devenir une norme au sein de l’industrie hollywoodienne, Pytka, sur les conseils de Robert Zemeckis, tourne toutes les séquences animées sur fond vert, avec des joueurs de basket en combinaison de la même couleur, donnant des séquences ubuesques.

Le 30 septembre 1995, le tournage est terminé. La post-production va plancher dessus pendant un an, demandant l’aide de près de 400 animateurs.

Une suite du film mettant en avant la star du basket LeBron James est annoncée par Warner Bros.
Le projet, réécrit à de nombreuses reprises, prend beaucoup de retard, faisant face à de nombreuses difficultés. Le tournage de « Space Jam 2 » débute à l’été 2019 sous la direction de Malcolm D. Lee et doit sortir à l’été 2021.

– Les Looney Tunes passent à l’action (2003)
Joe Dante, le réalisateur de Gremlins, signe une nouvelle comédie où se côtoient véritables comédiens et personnages de dessins animés. Le réalisateur met à profit les considérables progrès techniques aboutissant à des effets particulièrement réussis en y intégrant les acteurs du moment comme Brendan Fraser, alors auréolé du triomphe de « la Momie ».

– Miss Potter (2006)
Béatrix Potter est une trentenaire célibataire qui persiste à dessiner des animaux à l’aquarelle et à vouloir faire publier ses contes. Incarnée par Renée Zellweger, on la voit parler avec les animaux qu’elle dessine et qui s’animent avec une certaine poésie, donnant au film un charme discret mais assurément original.

– (500) jours ensemble (2009)
Marc Webb signe un premier film ambitieux et original autour d’une histoire d’amour. Pour symboliser le bonheur d’avoir fait l’amour avec sa bien-aimée, le jeune héros éperdu, interprété par Joseph Gordon-Levitt, commence une promenade musicale dans un parc où tout le monde le rejoint chantant et dansant. Cette scène très comédie musicale méritait bien un petit clin d’œil aux films de Disney avec l’apparition d’un oiseau bleu virevoltant autour de notre amoureux.

– The Diary of a Teenage Girl (2015)
Minnie se trouve grosse et moche, malgré ses beaux yeux bleus. Mais Minnie est une exploratrice des sentiments et multiplie les expériences limites aux côtés de sa meilleure amie.
Les intrusions graphiques dans le paysage réaliste de la réalisatrice Marielle Heller reflète étroitement celui de Phoebe Gloeckner, l’auteur du roman graphique et autobiographique « Vite, très vite » sur lequel est basé le film.
L’animatrice islandaise Sara Gunnarsdottir a dessiné à la main chaque séquence animée du film jusqu’à s’être « presque détruit son bras » au cours de milliers d’images d’animation, nécessitant même une thérapie physique à un moment donné. Gunnarsdottir et Heller ont travaillé en étroite collaboration avec le texte de Gloeckner pour développer un style qui refléterait la source, ainsi que l’expérience de passage à l’âge adulte de Minnie. Les séquences d’animation qui en résultent s’immiscent dans la vie quotidienne de Minnie, rappelant au public que ce film est une exploration candide du point de vue d’une fille de 15 ans.
« Nous ne voulions pas que ce soit une sorte de chose stéréotypée où elle est une fille qui entre soudainement dans un monde de dessin animé. »

– Deadpool (2016)
Alors qu’il a un couteau planté dans la tête, Deadpool imagine tout un tas de personnages animés autour du corps de sa bien-aimée elle aussi bien amochée.

Série:

Happy (2018)
« Happy » est une adaptation de la BD du même nom de Grant Morrison et Darick Robertson. Son héros Nick Sax est une épave qui passe son temps à boire et à se droguer. En pleine période de Noël, une petite licorne bleue lui apparaît. Celle-ci dit s’appeler Happy et lui demande de sauver Hayley, une petite fille qui vient d’être kidnappée. Voici le point de départ d’une course-poursuite déjantée dans toute la ville…
(Mea Culpa: Même si l’animation est synthétique, il me semblait bien d’inclure cette série originale dans ce listing)

Télévision

L’incrustation et le mélange animation / prises de vues réelles sont souvent utilisés dans les émissions télévisées notamment celles destinées à la jeunesse ainsi Dorothée se retrouve projetée dans les films de Walt Disney pour « Disney Dimanche », Zeltron, le héros électrique sort de son vaisseau pour éduquer les enfants terriens, les animateurs de « Récré A2 » rendent visite à Poochie la petite chienne rose ou Denver, le dernier dinosaure présente l’émission « Sam’Dynamite » aux cotés de la jeune Brenda.

En 1985, Pierre Tchernia interview les héros de BD Astérix et Obélix.

Clip:

Dans les années 1980, c’est l’apogée du vidéoclip mais également celle des génériques de dessin-animés manne financière non-négligeable. Pour soutenir la sortie des disques, des clips dans lequel les chanteurs se retrouvent incruster dans les séries sortent au fur et à mesure des diffusions. En 1986, le magazine “Pif Gadget” et “Récré A2” lance même le “Clip Parade”. Les téléspectateurs doivent voter pour leur clip préféré parmi les génériques sélectionnés.

A-Ha « Take on me »
Le vidéoclip de la chanson, mêlant animation rotoscopique et scènes filmées, a remporté le MTV Video Music Award Best New Artist en 1986. Il est réalisé par Steve Barron. On y voit une jeune femme dans un café lisant une BD. De celle-ci sort une main, qui incite la lectrice à plonger dans l’univers de la bande dessinée qu’elle lisait.
Le vidéoclip a été inspiré par le film d’animation « Commuter » créé par Michael Patterson et le film « Au-delà du réel ».

Paula Abdul « Opposites Attract » et « Skat Strut »
Enfant, Paula Abdul a adoré le film « Escale à Hollywood » et notamment la scène où Gene Kelly danse avec Jerry, la souris. Michael Patterson joue de petits concerts vêtus d’une tenue de chat. Les 2 artistes ont l’idée de mélanger leur histoire et crée ensemble un clip qui fait sensation en 1989. L’un dirige tandis que l’autre chorégraphie sa danse et celle de MC Skat Kat son partenaire animé.
Michael Chambers danse devant un écran bleu tandis que les animateurs de chez Disney reprennent la forme de chacun de ses mouvements. La vidéo a remporté le Grammy Award 1991 du meilleur clip vidéo.

Fort de ce succès, un album spin-off voit le jour « The Adventures of MC Skat Kat and the Stray Mob » dont est extrait le titre « Skat Strut » qui bénéficie d’un clip animé dans lequel Paula Abdul apparaît.

Michael Jackson « Speed Demon »
Dans ce clip du Roi de la Pop, il ne s’agit pas de dessin animé mais d’animation en pâte à modeler mais il mérite d’être cité. Ce court métrage «Speed Demon» de Michael Jackson est le neuvième et dernier clip issu de l’album «Bad» sorti en 1989 et fait partie du film « Moonwalker ». Dans ce film, Michael Jackson se déguise en lapin de course de motos pour éviter une foule de fans et de paparazzis.

We The Kings « Say You Like Me »
Le groupe « We The Kings » a créé un vidéo-clip interactif, mêlant réel et animation, qui s’inspire de l’univers de certains jeux vidéo.

Pubs:

Bien sûr les publicistes ont souvent recours au procédé des films hybrides notamment lorsque leur produit s’adresse aux enfants. En voici quelques exemples:

Vous connaissez sûrement d’autres exemples, n’hésitez pas à nous en faire part dans les commentaires.

Sources additionnelles:
Chronique Disney
Le blog Bifrost
Konbini
L’officiel des spectacles
Bustle.com

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