Issue d’une famille de comédiens – une grand-mère souffleuse à l’Odéon, une mère actrice de théâtre et un père directeur de doublage à la Paramount, la petite Catherine, née le 22 octobre 1943 à Paris, ne rêve pourtant pas d’une carrière dans le cinéma, contrairement à sa soeur aînée Françoise. Elle fait cependant sa première apparition à l’écran dès 1957 dans « Les Collégiennes » puis tourne, alors qu’elle est encore lycéenne, « Les Portes claquent ». À 19 ans, celle qui s’appelle désormais Deneuve – le nom de jeune fille de sa mère – quitte le foyer familial pour vivre avec Roger Vadim, de quinze ans son aîné. Père de son fils Christian, le cinéaste lui offre un rôle dans « Le Vice et la vertu » en 1963. En 1964, Catherine Deneuve est l’héroïne des « Parapluies de Cherbourg », le mélo en-chanté de Demy, succès public et Palme d’or à Cannes. Désormais, elle prend son métier d’actrice au sérieux.


Elle retrouvera le cinéaste pour « Les Demoiselles de Rochefort », dont elle partagera l’affiche avec sa soeur Françoise Dorléac qui meurt dans un accident de voiture en 1967, puis « Peau d’âne ». Dès cette époque, celle qui aurait pu se contenter de jouer les jeunes premières montre une certaine audace dans ses choix : schizophrène dans « Repulsion » de Roman Polanski, elle joue des personnages sulfureux dans « Belle de jour » et « Tristana » de Luis Bunuel. Elle prouve également un solide sens pour la comédie dans « La Vie de Château » puis « Le Sauvage » de Jean-Paul Rappeneau.


Sa rencontre avec François Truffaut est fructueuse : elle trouve deux rôles marquants dans « La Sirène du Mississipi » et « Le Dernier Métro ». Sa composition de comédienne passionnée (et amoureuse de Gérard Depardieu), dans ce film aux 10 césars, lui permet de décrocher en 1981 le trophée de la meilleure actrice. La même année, l’actrice devient l’égérie d’André Téchiné.


Elle consolide son statut de star via notamment la fresque « Indochine » de Régis Wargnier, qui lui vaudra un autre César en 1992. Grâce à « Place Vendôme » de Nicole Garcia, dans lequel elle interprète une alcoolique, elle obtient le prix d’interprétation à Venise en 1998 et un Ours d’or d’honneur pour l’ensemble de sa carrière. Par l’intermédiaire de sa fille Chiara (qu’elle a eu avec Marcello Mastroianni), elle intègre la famille de Christophe Honoré en jouant dans « Les Bien-aimés ».



Jamais sectaire, cette grande cinéphile continue de travailler avec des auteurs pointus, de l’ancienne et la jeune génération (Leos Carax, Arnaud Desplechin, François Ozon, Philippe Garrel, Raoul Ruiz), comme dans des grosses productions


Source:
Arte
AlloCiné
TéléStar

Pour ne rien louper, inscris toi à la newsletter :

Catégories :

0 commentaire

Laisser un commentaire

Avatar placeholder

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

A suivre
Soizic Corne, née le 31 mai 1946 à Quimperlé en Bretagne, ne se destine pas au…