L’Halloween, la Toussaint et la Fête des morts… Ces trois fêtes se suivent dans le calendrier mais qu’elles sont leurs origines?
L’Halloween – 31 Octobre
Il y a plus de 2 500 ans, les Celtes célébraient leur Nouvel an, la fin des récoltes et l’arrivée de l’hiver. Cette cérémonie festive, en l’honneur de la divinité Samain (dieu de la mort), permettait de communiquer avec l’esprit des morts. Jusqu’au XVe siècle, les gens croient que des milliers de sorcières et de sorciers parcourent l’Europe durant cette nuit. Elles s’enduisent d’un onguent magique qui leur donne le pouvoir de s’envoler sur leur balai pour rejoindre leur sauterie, à l’invitation du Diable en personne. Pendant ce temps, leurs enfants gardent les troupeaux de crapauds dans les champs. Le côté mystique (voire satanique) de la sorcière réserve à cette dernière une place de choix dans le folklore d’Halloween. Elle participe à la ronde des déguisements et des masques (portés à l’époque celte pour tromper les mauvais esprits) avec son acolyte le chat noir, que l’on soupçonne d’être en fait une sorcière réincarnée. C’est pour apaiser les esprits que les villageois déposaient des offrandes devant leur porte.
Les lutins et les fées sont directement issus de la tradition celte; les fantômes et les squelettes évoquent le retour des âmes défuntes, et les démons, l’esprit du mal. Vampires, chauves-souris et autres Frankenstein se sont joints plus récemment à ce ballet infernal.
Cette fête est conservée dans le calendrier irlandais après la christianisation du pays, comme un élément de folklore, de carnaval. Elle s’implante ensuite aux Etats-Unis avec les émigrés irlandais de la fin du XIXème siècle. » Jack-o’-lantern » est lui-même issue d’une légende irlandaise; c’est sur le nouveau continent qu’apparaissent ces confectionnées à partir de citrouilles, d’origine locale, en remplacement des navets utilisés en Europe.
Jack aurait poursuivi le diable pendant cinq bonnes années. Jack aurait été un avare, un personnage ivrogne, méchant et égocentrique. Un soir, alors qu’il était dans une taverne, le diable lui apparut et lui réclama son âme. Jack demande au diable de lui offrir à boire, un dernier verre avant de partir pour l’enfer. Le diable accepte et se transforme en pièce de six pence. Jack la saisit et la place immédiatement dans sa bourse. Cette dernière ayant une serrure en forme de croix, le diable ne peut s’en échapper. Finalement, Jack accepta de libérer le diable, à condition que ce dernier lui accorde dix ans de plus à vivre. Dix ans plus tard, Jack fit une autre farce au diable, le laissant en haut d’un arbre (sur lequel il avait gravé une croix grâce à son couteau) avec la promesse qu’il ne le poursuivrait plus.
Lorsque Jack meurt, l’entrée au paradis lui est refusée, et le diable refuse également de le laisser entrer en enfer. Jack réussit néanmoins à convaincre le diable de lui donner un morceau de charbon ardent afin d’éclairer son chemin dans le noir. Il place le charbon dans un navet creusé en guise de lanterne et est condamné à errer sans but, jusqu’au jour du jugement dernier. Il est alors nommé Jack of the Lantern (Jack à la lanterne, en français), ou Jack-o’-lantern.
Halloween est une fête de la peur. Les enfants s’amusent à se faire peur aux autres et à eux-mêmes. Ils se rendent de maison en maison, déguisés en fantômes, sorcières… exigeant « des bonbons ou un sort ». La coutume du « Trick or treat » apparaît dans les années 30. Cette expression provient d’une vieille coutume européenne qu’on appelait souling. Des mendiants allaient de village en village en demandant des soul cakes (gâteaux de l’âme) qui étaient faits de morceaux de pain carrés avec des raisins secs. S’ils recevaient beaucoup de gâteaux, ils promettaient beaucoup de prières pour les âmes des parents défunts du donneur.
On croyait que les âmes des défunts restaient encore un moment dans leur corps et que des prières, même par des étrangers, pourraient garantir le passage de l’âme vers le Ciel.
Etymologiquement, « Halloween » vient de l’expression anglaise « All Hallows Eve »: soit « la veille de tous les saints » ou « la veillée de la Toussaint ».
La Toussaint – 01 Novembre
La fête de la Toussaint tire son origine d’une commémoration de tous les martyrs instituée à Rome en 613 par le pape Boniface IV; à l’origine elle était fêtée le 13 mai. Elle remplaçait la fête des ‘’Lemuria’’ de la Rome antique célébrée à cette date pour conjurer les spectres malfaisants.
C’est sous le pape Grégoire IV , en 835, que l’église catholique déplaça la fête de la Toussaint, qui pouvait se fêter jusqu’alors après Pâques ou après la Pentecôte, à la date du 1er novembre, christianisant ainsi la fête de Samain. Cette fête religieuse permet aux chrétiens orthodoxes et aux catholiques de s’associer à la joie de « tous les saints », connus ou canonisés par l’Eglise mais aussi les moins connus, plus nombreux.
L’Eglise nous libère de cette peur de la mort en insistant, au jour de la Toussaint, sur l’espérance de la Résurrection et sur la joie de ceux qui ont mis les Béatitudes au centre de leur vie. Elle recentre sur le Christ, vainqueur de la mort.
La Toussaint est une fête de la communion, communion avec les saints, le 1er novembre, et avec les morts, le 2 novembre.
Jour des Morts – 02 Novembre
Pour que la Toussaint garde son caractère propre et qu’elle ne soit pas une journée des morts, Odilon, abbé de Cluny, impose, en 998, à tous ses monastères la commémoration des défunts par une messe solennelle le 2 novembre. Cette journée n’est pas appelée Journée de prière pour les défunts, mais « commémoraison » des décédés. C’est l’occasion pour toutes les familles de rendre hommage à tous ceux qui les ont précédés.
Traditionnellement, les familles vont visiter les cimetières où reposent leurs proches, c’est l’occasion de se réunir et de décorer les tombes avec des fleurs ou des bougies selon le pays.
Le 2 novembre est une journée du souvenir.
La fête des morts au Mexique, El dia de los Muertos, est une des célébrations les plus importantes du pays. Elle représente le métissage de cette société avec ses racines indigènes et espagnoles.
Les Espagnols imposent les dates du 1er et 2 novembre, car ces jours tombent au milieu des fêtes de la mort des Aztèques. Le premier jour est celui des enfants défunts (los Angelitos = les petits Anges), le second celui des adultes défunts. Pendant ces 2 jours, les familles se réunissent et célèbrent leurs morts dans la joie et la convivialité. Les mexicains dressent des autels dédiés à leurs défunts dans leurs maisons. Ils y amassent offrandes, victuailles et photos des disparus. Ils visitent également les cimetières pour y nettoyer les tombes, les décorer et manger sur place.
A Taïwan, la fête des morts est célébré le 5 avril sous le nom de « Balayage des tombes ».
Les protestants, qui rejettent le culte des saints, ne célèbrent pas la fête de la Toussaint.
Il n’y a pas de jour dédié aux morts dans le judaïsme et l’islam.
Il faut veiller à ne pas mettre ses vêtements à l’envers un jour d’Halloween sinon, la rencontre avec une sorcière est assurée.
Croiser la route d’un chat noir le 31 octobre attire immanquablement le mauvais sort.
Méfiez-vous des bougies aux flammes bleutées : un esprit rôde à proximité.
Ne faites surtout pas votre ménage, le jour d’Halloween car, en passant le balai, vous pousseriez le bonheur hors de votre foyer.
le 31 octobre, croquez une pomme devant un miroir et vous verrez le visage de votre futur époux ou future épouse !
Si vous accouchez le 31 octobre, votre chérubin aura le rare privilège de voir les fantômes et même de converser avec eux.
Actu.fr
Eglise catholique.fr
Compilhistoire
0 commentaire