Marie Laforêt est née le 5 octobre 1939 à Soulac-sur-Mer en Gironde. Pendant la guerre, son père fut détenu comme prisonnier de guerre en Allemagne et Marie, sa sœur Alexandra et leur mère connurent beaucoup de privations. En 1998, elle révèle qu’à l’âge de trois ans, elle a été violée à plusieurs reprises par un voisin, épisode traumatisant dont le souvenir est demeuré refoulé et occulté pendant près de quarante ans avant de refaire surface.

La carrière de Marie Laforêt commença par hasard, après qu’elle eut remporté le concours « Naissance d’une étoile », organisé par Europe 1 en 1959. Remarquée par Raymond Rouleau,Marie Laforêt fréquente les cours de théâtre de celui-ci. C’est au côté d’Alain Delon dans « Plein soleil » qu’elle fit sa première apparition remarquée au cinéma.




Les rôles se suivirent, en 1961 Marie Laforêt épouea le réalisateur Jean-Gabriel Albicocco qui la fait tourner dans deux de ses films.
Elle joue ensuite dans “Joyeuses Pâques” et “Flic ou voyou” de Georges Lautner, avec Jean-Paul Belmondo, “Les morfalous” d’Henri Verneuil, “La chasse à l’homme”, d’Edouard Molinaro, “Fucking Fernand”, de Gérard Mordillat (nominée pour le César du meilleur second rôle féminin), “Tangos, l’exil de Gardel”, de Fernando Solanas (prix du jury 1985 à Venise) etc… Elle a aussi été dirigée par Chabrol, Granier-Deferre, Deville, Mocky et d’autres.

En février 1963, Marie Laforêt sort son premier 45 tours qui marquera sa carrière pour toujours. Ce fut l’avènement des « Vendanges de l’amour », énorme succès, écrit par Michel Jourdan et Danyel Gérard.




Les tubes s’enchaînèrent « Viens sur la montagne », « La tendresse », « Katy cruelle », « La bague au doigt », « Marie-douceur, Marie-colère », « Manchester et Liverpool », « La voix du silence » (version française de « Sounds Of Silence »), « Ivan, Boris et moi », « Mon amour, mon ami », « Que calor la vida »…



À la fin des années 60, Marie Laforêt entame un tournant et souhaite orienter sa carrière vers des titres plus personnels et notamment puisés dans les folklores américains et européens, sorte de world music dont elle sera une pionnière en France.
Tout en se tenant à l’écart du show-biz, elle remplit l’Olympia en 1969, tourne dans le monde entier. “Je n’ai pas une voix, j’ai un timbre”, notait-elle pourtant, minimisant son talent personnel et ajoutant, comme pour bien montrer qu’elle n’était dupe de rien, ne pas “avoir honte de faire ce que je fais : interpréter au premier degré des chansons populaires”.



Marie Laforêt signe alors chez Polydor et après un dernier album très personnel en 1972 qui fut un échec commercial, elle décide de renoncer à ses goûts musicaux pour se laisser guider par ses producteurs et répondre aux attentes d’un public plus large. Trois grands succès marquèrent cependant cette période « Viens, viens » en 1973, « Cadeau » en 1974 adaptation du tube country « No Charge », et « Il a neigé sur Yesterday » en 1977, chanson en hommage aux Beatles.
Dans les années 80, peu de disques sortent malgré quelques tentatives en 1982 par exemple avec « Blanche nuit de satin ».


Petit à petit, elle renonce aux enregistrements, privilégie l’écriture (elle écrit ses propres chansons mais aussi un livre remarqué: “Contes et légendes de ma vie privée”), s’installe à Genève (elle aura la double nationalité franco-suisse) où elle tient une galerie d’art.
Marie Laforêt revient en 1993 avec un album dont elle signe tous les textes, sans pseudonyme cette fois, « Reconnaissances » dont seront issus deux singles « Genève…ou bien » et « Richard Toll ». En 1998, son album « Voyages au long cours » contient dix-sept inédits enregistrés sur scène lors d’une tournée mondiale (1969-1970).




Après avoir joué Maria Callas, dans « La leçon de chant »(« Master Class ») pour laquelle elle eut d’excellentes critiques, Marie Laforêt remplace Isabelle Mergault dans la pièce de Laurent Ruquier « La presse est unanime », en 2003. Marie Laforêt a également joué durant un mois à l’Espace Cardin en 2004 dans « Jésus la Caille » de Francis Carco, aux côtés de Jean-Edouard Lipa (« Loft Story »). Marie Laforêt participe chaque semaine sur Europe 1 à l’émission de Laurent Ruquier « On va s’gêner ».

La chanteuse remontera sur scène du 14 au 16 juillet 2005, dans le cadre du Festival « Juste pour rire » de Montréal, qui sert d’avant-première à une série de spectacles au Théâtre des Bouffes-Parisiens, à Paris, du 12 au 24 septembre 2005, pour son premier tour de chant depuis 1972.


Le samedi 02 Novembre 2019, Marie Laforêt ferme définitivement ses yeux d’or.

“Ma carrière est de bric et de broc mais ma vie est remplie du début à la fin”, assurait celle qui, mariée cinq fois, fut aussi actrice de théâtre, écrivain, antiquaire et commissaire-priseur.

Source:
Melody.tv
Huffington Post

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