Après des études de Lettres classiques en Khâgne à Henri IV et une maîtrise de lettres classiques à la Sorbonne, le jeune Pierre Jacquemont reçoit aussi une formation de comédien à l’école Charles Dullin, et suit des études de chant à l’Ecole normale de Musique.
Le 18 septembre 1978, Pierre découvre le grenier de « Récré A2 ». Après avoir assurer la présentation de l’émission pendant l’été, Gérard Chambre demande à son ami Pierre Jacquemont de le remplacer, il ne reviendra pas. Dorothée quand à elle ne présentera plus que les mercredi après-midi, Greta prend donc sa place. Cette dernière accompagnera Pierre pendant un mois.
Pierre accueille de nouveaux animateurs mais aucun ne lui succède, les jeunes gens poursuivent diverses carrières tandis que Pierre s’installe et assure la plupart des émissions du soir, ce qui ne l’empêche pas de continuer son métier de comédien au théâtre.
Le 22 octobre 1979, les téléspectateurs de Récré A2 font connaissance avec un nouvel animateur venu porter renfort à Pierre animant seul depuis quelques mois.
Loustic est en fait une marionnette animée par le bras droit de Pierre qui malheureusement n’a aucun talent de ventriloque. L’expérience ne dure qu’une semaine.
A l’époque, l’art de la ventriloquie est à peine connu. Tatayet démarre sa carrière. Seul Nestor le pingouin a déjà présenté « La Une est à vous » sur la première chaîne de l’ORTF de septembre 1973 à décembre 1974, devenue, à l’éclatement de l’ORTF, « Samedi est à vous » sur TF1, de janvier 1975 à octobre 1976. Il a même sorti un disque.
Mais revenons en à Pierre, le mercredi 19 mars 80, il faut remplacer Dorothée et c’est à lui accompagné de Michèle Brousse que l’on confie cette mission.
La semaine suivante, Jaqueline Joubert toujours en panne d’animatrice demande à Pierre si il ne connait pas quelqu’un pour assurer la présentation. L’animateur appelle une de ses copines de scène, c’est ainsi qu’Ariane Carletti fait une première apparition dans l’émission.
Quelques mois plus tard, le 06 octobre exactement et pendant une semaine, les 2 amis présentent les quotidiennes de « Récré A2 » déclamant des scénettes écrites par Dominique Wallard.
Pierre continue les plateaux jusqu’en mai 1981. Il revient la saison suivante à la tête d’une nouvelle séquence « Si on jouait au théâtre » pendant laquelle il nous parle de sa passion.
Il intègre également les Récréamis et participe au « Jardin des chansons » de la séquence « Discopuce » reprennant de vieilles chansons traditionnelles comme « Au 31 du mois d’août » ou « Auprès de ma blonde » et « Ah ! Dis-moi donc, bergère » en duo avec Dorothée.
En 1982, Pierre rejoint compagnie des « Musicomédiens », compagnie de théâtre formée de comédiens musiciens crée par Maurice Jacquemont, son père, et Louis Dunoyer de Segonzac. Avec la troupe il joue « L’île de Tulipatan », Opéra-Bouffe de Jacques Offenbach. Suivent, en 1983 « Il Signor Fagotto » de Jacques Offenbach , « Le Roi-Cerf » d’après Carlo Gozzi et « Comme il vous plaira » de William Shakespeare…
En 1986, il met en scène « Fantasio » d’Alfred Musset au Théâtre Mouffetard.
En 1990-1991, dans « Le voyage de Mozart à Prague » d’Eduard Mörike, il interprète le rôle de Mozart à la Gaîté-Lyrique et à la Potinière. En 1992, il met en scène et joue les poétiques « Innocentines » de René de Obaldia, au Théâtre 14 et à la Potinière. Ces deux spectacles seront nommés pour le Molière du Meilleur spectacle musical.
Ce parcours l’amène à prendre en 1993 la direction du Théâtre de la Pépinière-Opéra : il y invite chanteurs, burlesques musicaux, groupes vocaux, clowns…. Citons le dernier récital de Mireille, le tour de chant d’Anne Sylvestre, TSF, l’Ultima Récital.
Retour à la scène avec Coline Serreau en 1997, dans son quatuor vocal du Salon d’été aux Bouffes parisiens, puis à partir de 2000 avec Jérôme Savary pour « La Périchole » et « Irma la Douce », au Théâtre de Chaillot puis à l’Opéra-Comique.
Depuis dix ans, il dirige « Les 3 Pierrots », théâtre et cinéma de Saint-Cloud.
En 2011 et 2012, au Théâtre 14 puis au Ranelagh, il a monté et joué « Les Fantasmes de demoiselles » qui marquent ses retrouvailles avec René de Obaldia.
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